• 182_30_126

Lot no 97

Henri Evenepoel

Belgique / 1872 - 1899

La danse, Algérie (1898)

Détails

Huile sur toile

Sig. et cachet au dos "oeuvre authentique d'Henri Evenepoel"

33,3 x 41 cm

Provenance

  • coll. Louise Van Mattemburgh, Bruxelles
    coll. Charles De Mey, Bruxelles
    coll. Bolle-Moerman, Bruxelles
    vente De Vuyst, Lokeren 25-02-1984, lot 271
    Succession August & Ignace Taevernier

Exposition

  • "Huklenbrok - Evenepoel" Cercle artistique et littéraire, Bruxelles 1899, no. 7
    "Kunst van heden" Anvers 1909, cat. no. 207
    "Henri Evenepoel" Gal. Georges Giroux, Bruxelles 1913, cat. no. 103
    "Henri Evenepoel" Cercle artistique et littéraire, Bruxelles 1923, no. 91
    "Belgisk Kunst" Copenhague 1931, no. 117
    "Henri Evenepoel" Gal. Georges Giroux, Bruxelles 1932, no. 113bis
    "Les compagnons de l'art" PBA, Bruxelles 1938, no. 61
    "Henri Evenepoel in Algerië" PBA, Bruxelles 1940, no. 8
    "Henri Evenepoel" MRBAB, Bruxelles 1942-43, no. 59
    "Exposition internationale d'art contemporain" Caire 1947, no. 18
    "Evenepoel" MRBA, Anvers 1953, no. 138bis ill.
    "Oriëntalisten en Afrikanisten in de Belgische kunst. 19de en 20ste eeuw" ASLK, Bruxelles 1984, no. 30 ill.

Littérature

  • "Flandre" L. & P. Haesaerts, Paris 1931, p. 454 ill. (détail)
    "H. Evenepoel" L. & P. Haesaerts, Bruxelles 1932, pl. 31 ill.
    "Histoire de le peinture moderne en Flandre" P. Haesaerts, Bruxelles 1960, p. 90
    "Le voyage du peintre Henri Evenepoel en Algérie" H. Coenen, Louvain 1982, no. 19 & ill. sur la page de titre
    "Lettres algériennes à Louise van Mattemburgh" H. Coenen, Louvain 1983, p. 14 & p. 20 ill.
    "Een onbekende studie van Henri Evenepoel voor zijn 'Negerdans te Blida'" H. Coenen, Louvain 1984, p. 4-7
    "Evenepoel in Algerië" P. Haesaerts, Amsterdam-Anvers, s.d., p. 85-86
    "Henri Evenepoel 1872-1899" catalogue raisonné, Danielle Derrey-Capon, Gemeentekrediet 1994, nr.27 1 ill.

Commentaire

  • Le photographe-peintre en exil


    Henri Evenepoel arrive en Algérie à I'automne de 1897. Remis de la tuberculose, le jeune artiste est tout sauf enthousiaste à l'idée de commencer son aventure nord-africaine. Il a quitté son Paris familier avec une réticence manifeste, sous la légère pression de son père, qui espère que ce voyage d'étude marquera la fin de la relation d'Henri avec sa cousine Louise. Le peintre loge chez elle et sa famille depuis le début de ses études, et au moment de son départ, les deux ont même un enfant illégitime, Charles.

    Les lettres adressées à Louise montrent que c'est une période profondément malheureuse. Non seulement son amour manque à l'artiste, mais il a du mal à s'adapter à son nouvel environnement à tous points de vue. La lumière africaine est complètement différente de celle de la France, et les musulmans qu'il y rencontre, contrairement aux Parisiens, ne se laissent pas volontairement dépeindre. Cela explique pourquoi Evenepoel fait un usage fréquent de son Pocket-Kodak dans cette phase. Des images prises secrètement constituent la base de ses croquis. Les dessins et les peintures qu'il a réalisés en Algérie seront plus tard comptés parmi les meilleurs de son œuvre.

    “La danse, Algérie" est un exemple clair d'une peinture basée sur un tel snapshot. Un personnage en mouvement, au cadre pas tout à fait soigné. Les pieds du danseur sont coupés de l'image. Nous voyons un Evenepoel qui va plus loin que dans les portraits que nous connaissons de lui. La photographie s'avère être un facteur de modernisation indéniable dans le développement du langage formel de l'artiste.